La pédagogie par projet

Encore une fois, j’ai appris beaucoup de choses grâce au cours d’aujourd’hui. Nous avons tout d’abord traité de la « pédagogie par projet ».

J’ai toujours vécu en France jusqu’à la fin du mois d’août dernier (qui correspond à mon arrivée au Québec). Or durant toute ma scolarité (que ce soit à l’école ou à l’université) en France, je n’ai jamais entendu parler de ce type de pédagogie. Peut-être un de mes enseignants a-t-il déjà utilisé cette pédagogie par projet sans que je le sache ? Quoi qu’il en soit, je suis essentiellement venue étudier au Québec pour connaître d’autres courants théoriques et d’autres applications pratiques que ceux présentés en France. Je constate jusqu’à présent d’énormes différences, tant dans le contenu des enseignements universitaires (différences auxquelles je m’attendais) que dans leur forme… L’une des principales différences concernant la forme des enseignements réside d’ailleurs dans l’utilisation des nouvelles technologies !! Dans mon université d’origine, il est extrêmement rare de communiquer avec un professeur par courriel et encore moins par téléphone (si nous avons une question importante, nous devons attendre une semaine pour la poser ou alors si c’est réellement urgent, communiquer avec le secrétariat qui communiquera avec le professeur en question…), nous n’avons aucun cours en ligne, les étudiants ne communiquent pas entre eux par courriels au sujet des enseignements (nous avons toutefois eu recours à des délégués de classe qui, par voie électronique, se chargeaient de transmettre à l’ensemble des étudiants du cours toute information donnée par les professeurs), nous avons je crois seulement 5 ordinateurs dans la bibliothèque du département (nous devons faire la queue pour les utiliser et il est bien entendu hors de question de faire un travail universitaire dessus, ils ne sont utilisés que pour consulter RAPIDEMENT quelques sites web), etc. (la liste est longue).

Pour en revenir à la pédagogie par projet, c’est une pédagogie qui me semble intéressante mais pour vraiment avoir une opinion là-dessus j’aurais besoin de plusieurs exemples concrets. Notre professeur nous en a cités, certes, j’aimerais toutefois pouvoir observer au minimum un projet dans son intégralité.

J’ai plus une formation en didactique du FLE (Français Langue Etrangère) qu’en didactique du FLS (Français Langue Seconde) et je me demande si la pédagogie par projet n’est pas plus facilement applicable en classe de FLS qu’en classe de FLE. Encore une fois, j’appelle toute personne ayant expérimenté ou utilisant la pédagogie par projet dans sa classe de FLE de témoigner… En France, nous avons appris à construire nos séquences pédagogiques d’enseignement à partir d’un ou plusieurs objectifs de communication. J’ai cru comprendre, lors d’un cours de la session précédente, que ce type de pédagogie était dépassé au Québec et que désormais on utilise plutôt la pédagogie par projet. Rien ne m’empêche d’utiliser la pédagogie par projet si cela peut-être utilisé en FLE et si je suis convaincue de son utilité…

J’imagine que par rapport à l’élaboration de séquences pédagogiques telles que je les ai décrites, la préparation d’un projet demande en général beaucoup plus de temps (tout dépend bien sûr de l’étendue temporelle de chacune). Dans ce cas, je me demande si plus un enseignant prépare de projets, plus il va développer certaines habiletés (entre autres, techniques) et moins cela lui prendra du temps de préparer les projets suivants…. Quelqu’un aurait-il une réponse à me proposer ? Il n’y a peut-être aucun rapport entre le nombre de projets et le temps nécessaire à la préparation (tout dépend peut-être des projets choisis) mais il me semble qu’il y a ce type de rapport entre le nombre de séquences pédagogiques et le temps de préparation. N’étant pas encore enseignante, je n’ai préparé que peu de séquences pédagogiques et tout cela ne sont que des hypothèses…